• Vous entendez ce que j'entends ? Mister Gradsky chante du Yves Montand !

    Et en français !

    Da... da... !

    À la fin d'une interview, le 3 Novembre dernier,  jour de son anniversaire, il met son grammophone en marche et ... on entend : "en marchant à pied, à pied...". Tellement absorbée à essayer de déchiffrer le russe, je n'avais pas saisi à la première écoute qu'il chantait en français ! Il m'a fallu l'aide de ma gentille "traductrice", pour entendre le français en français !

     

     

     

    Tellement bon de vous entendre dire quelques mots dans ma langue, Mister Gradsky !

    Je mets la vidéo de Montand chantant "Je suis venu à pied" avec son panache et sa grâce habituels...

     

     

    Je vous réponds en chanson, Alexander ?

     

    "Clopin-clopant" Yves Montand

     

    Musique

     

    Lowe✿ en direct de Paris...

     

     


    10 commentaires
  •  

    Musique

     

     

     

    Musique

     

     

     

    Musique

    Téléportation 100% réussie !

    Lowe✿ heureuse...

     


    15 commentaires
  •  

    Musique

     

    Только раз бывают в жизни встречи

    "La vraie rencontre n'a lieu qu'une seule fois dans la vie"


    10 commentaires

  • Coucou !

    Me voilà de retour...

    Enfin, si l'on peut dire... Car j'ai laissé mon cœur à Moscou...

    Tellement de choses à vous raconter, il va falloir que je fasse le tri dans mes idées... Pas facile... Je vais commencer par la seule petite « fausse note », par l'unique moment de dissonance dans ce week-end idyllique à Moscou, ainsi, je n'aurais plus que des belles choses à vous raconter.

    Je viens d'assister au spectacle le plus incroyable de ma vie... Je choisis mes mots, je dis bien "spectacle" et pas seulement concert... Vous allez comprendre :

    Le "Crocus City Hall" est une très belle salle moderne et toute nouvelle à Moscou.Une salle en arc de cercle avec des rangées de fauteuils qui remontent jusqu'au plafond...

    J'étais au premier rang, face à Alexander Gradsky, je voyais même ses yeux sous ses lunettes... Ses yeux si expressifs et brillants de vie et d'intelligence, je pouvais lire dans ses pensées... Et j'en ai eu bien besoin, puisque je ne pouvais comprendre un seul mot de ce qu'il nous disait.

    Juste avant le concert, la voix d'Alexander a annoncé quelque chose que je n'ai bien sûr pas saisi, je me suis juste dit : " c'est Alexander qui parle", puis j'ai vu tous les spectateurs descendre des gradins et venir s'asseoir dans les places libres qu'il restait près de la scène. Nous étions environ 2000 personnes. En fait, Alexander avait demandé aux personnes qui avaient acheté les billets les moins chers et se retrouvaient placés loin de la scène, de se rapprocher de lui puisqu'il restait de la place du côté des "nantis".

    L'orchestre s'est mis en place sur la profonde scène, un orchestre "deux en un" (on retrouve encore la multiplicité d'Alexander) puisqu'il réunissait un orchestre folkllorique d'instruments russes et un orchestre symphonique, il devait y avoir au moins 150 musiciens  sous mes yeux, et j'étais devant les cordes, au plus près des balalaïkas chères à mon cœur.

    J'attendais Mister Gradsky, les yeux rivés à gauche de la scène, il est entré sur la droite, ce qui fait que j'ai été surprise de le voir lorsque j'ai réussi à dévisser mon regard.

    Il entre sur scène comme personne, avec une simplicité déroutante, comme s'il passait pour nous dire "salut !". Soudain, il était devant moi, je n'y croyais pas !

    Les premières notes de "Kak molody" résonnaient, j’entendais en live cette chanson sur laquelle je l'avais découvert un an et demi plus tôt…

    Immédiatement, mes larmes se sont mises à couler, j'avais la vue brouillée et cela a duré pendant tout le concert, c'est-à-dire environ trois heures et demie...

    Il a commencé à chanter, et plus rien n'existait à part sa voix... Très vite, un petit problème de son est apparu, un affreux effet de  Larsen est venu troubler ce moment de poésie pure... Rien de bien grave ou inhabituel en somme...

    Alexander a continué de chanter accompagné par l'orchestre imperturbable...

    Dès la chanson terminée, Alexander s'est excusé et a décidé de refaire la chanson, expliquant que le concert était filmé pour la télévision, qu'il n'avait pas l'habitude de cette salle et que le son avait été difficile à régler.

    Les premiers grognements se sont élevés dans la salle, certains spectateurs montrant clairement leur mécontentement...

    Il a rechanté "Kak molody" pour mon plus grand bonheur... avec sa voix puissante et ses envolées irrésistibles, j'avais envie de me lever, de crier, de danser... mais je ne savais que pleurer et faire tomber mes kleenex...

    C'est alors que dès la troisième chanson, quelques spectateurs se sont levés, apostrophant directement « Sasha », le houspillant assez grossièrement sur la qualité du son !

    Je n'en croyais pas mes yeux, légèrement paniquée à la vue de ce tableau surréaliste, essayant de comprendre ce qu'il se passait entre ces mots incompréhensibles pour moi.

    Alexander restait calme, répondait très correctement à son public, expliquant les soucis d'acoustique de cette nouvelle salle, de réglages entre un si grand orchestre et sa puissante voix de stentor... Mais rien à faire, ces "hooligans" de concert continuaient à perturber le spectacle, agitant leurs billets à la main, se précipitant au devant de la scène pour hurler leur colère. J'avais de la peine pour Alexander qui faisait de son mieux pour régler lui-même le son, en baissant son micro au maximum. Soudain il a simplement levé la voix (et quelle voix !), je ne sais pas ce qu'il a dit, mais il m'a semblé qu'il leur signifiait que cela suffisait, qu'ils pouvaient partir si cela ne leur plaisait pas... Puis il a envoyé quelques vocalises d’une puissance indicible, afin de demander au reste du public si cela leur convenait ;-)

    Je restais médusée devant ces perturbateurs, jamais de ma vie je n'aurais cru cela possible, je me demandais si c'était une habitude d'agir de la sorte lors d'un spectacle à Moscou, ou si c'était fait exprès, j'avais une sensation d'irréalité ! Un tel manque de respect, une telle brutalité, pour si peu... Je savais qu’Alexander pouvait avoir des détracteurs, mais je n’avais pas réalisé à quel point ils pourraient perturber son concert !

    Alors que nous avions devant nous, un homme merveilleux, se débattant avec quelques problèmes techniques de peu d'importance, un homme qui nous donnait le meilleur de lui-même... Mais qu'est-ce qu'ils avaient donc ces rustres ? Sous le coup de l'émotion, de mon étonnement, de ma révolte, je me suis surprise à crier désespérément un grand "I love you", il a tourné la tête dans ma direction, toute contrariété gommée momentanément  de son visage et il m'a souri...

    Et quand Alexander sourit, toutes les étoiles se donnent rendez-vous sur son visage, la lumière inondait mon cœur...

    Je n'avais qu'une pensée à ce moment là...

    "Nul n'est prophète en son pays"...

    Ces fous furieux ne se rendaient pas compte qu'ils avaient devant eux, un des plus grands artistes du monde, un enchanteur, un miracle... puisqu'ils l'avaient toujours connu, puisqu'il fait partie du paysage musical russe, puisqu'il avait toujours été là pour eux, avec sa simplicité, son humanité, sa gentillesse et son incroyable talent... Ils oubliaient qui ils osaient apostropher ainsi, puisque lui-même s'offre, se donne, se perd, se met à leur portée sans aucune distance, de toute son humilité époustouflante...

    Il a continué à chanter les arias d'opéra et les romances russes, tous ces airs sur lesquels je l'avais découvert, cette partie de son œuvre qui m'était, au départ, plus accessible; un peu pâle, un peu contrarié, mais avec une voix et une maîtrise incomparables et une générosité bouleversante.

    Ces casse-pieds avaient réussi à jeter un malaise sur la salle, malgré tout...

    Mais la musique et le talent ont tout emporté de très très loin, balayant toute ombre sur leur passage et la magie a pu opérer.

    La première partie se terminait sous les applaudissements et les bravos du public.

    Alexander allait assurer seul la seconde partie après l'entr'acte. La porte de mes rêves allait bientôt s’ouvrir sur un autre monde….

    ... /... 

    P.S. : Je mets cette vidéo malgré sa mauvaise qualité, afin que vous vous rendiez compte par vous-même de ce que je vous relate. Le Larsen se trouve à peu près entre 0:50 et 1:00 mn… Il s’agit d’une vidéo prise avec mon téléphone…

     

     

     

     


    12 commentaires
  • .../...

    Alexander remercie son chef d'orchestre et salue les musiciens, les tonnerres d'applaudissements jaillissent, le Maestro annonce l'entr'acte...

    Des jeunes femmes se lèvent pour lui porter des fleurs, soudain impulsive à la manière des timides, je saisis le paquet que j'avais précautionneusement apporté de Paris, contenant l'écharpe la plus douce que j'aie eu la chance de caresser, juste une écharpe pour enrouler autour de sa voix, et je me précipite au devant de la scène en appelant "Mister Gradsky !" d'une voix mal assurée... Il se tourne vers moi du fond de la scène et s'approche doucement en me fixant, je lui tends le joli paquet en lui disant que je le remercie du cadeau merveilleux qu'il m'a fait (toute son œuvre en DVD's et CD's), il se met à ma hauteur en me regardant droit dans les yeux, il attrappe ma main et la serre chaleureusement, je lui dis que je suis Lowe de Paris... "I know it" répond-il en souriant, il voit ma surprise et répète qu'il le sait... Et finit par prendre le sac que j'avais posé devant moi.


    Musique

     

    Puis il dit deux fois "I will meet you" en pointant son index vers moi... Je le remercie et lui envoie un bisou volant...

     

    Musique

     

    Je le laisse à ses autres admirateurs, retournant à ma place, radieuse, je le vois s'éloigner pour rentrer dans sa loge avec mon paquet à la main.

    J'avais réservé trois places et nous n'étions finalement que deux, il restait donc une place qui n'est pas restée longtemps vacante. Lors de la migration vers l’avant des rangs, un homme, mi-Robin Williams pour le look, mi-Bruce Willis pour la décontraction, la quarantaine avenante, m'a demandé s'il pouvait s'asseoir à cette place, il portait un drôle de petit appareil à la main, une sorte d'enregistreur qui ressemblait à un téléphone sur un petit trépied. J'ai immédiatement pensé à ces enregistrements de concerts trouvés sur Internet au petit bonheur de mes découvertes, je savais que j'avais un vrai fan de Gradsky à nos côtés.

    Et quel fan ! Il s'appelait Andreï. Quel enthousiasme et quelle joie il dégageait. Il connaissait toutes les paroles des chansons par cœur, et était l'un des seuls à réagir aussi bruyamment à la fin des chansons ! Il parlait anglais et petit à petit nous échangions ensemble. Il se rendit vite compte que je connaissais bien l'œuvre de Gradsky, et me regardait comme si j'étais E.T. tombé d'une soucoupe volante !

    Pendant l'entr'acte, il se leva, alors que je restais assise, toujours sous le choc des émotions que je venais de vivre, puis il revint accompagné d'un homme grand et mince, aux cheveux de neige et portant costume, avec des yeux très noirs et pénétrants, ressemblant à un Jacques Dufilho jeune et... russe. Andreï me présenta le "biographe" d'Alexander Gradsky. Je ne savais si c'était une plaisanterie ou pas... Je souris à mon visiteur, il s'assit à mes côtés, et nous parlâmes ensemble pendant tout l'entr'acte.

    J'ai immédiatement senti que je pouvais faire confiance à cet homme.

    J'avais l'impression de le connaître depuis toujours... Étrange mais très agréable sensation. Il était, lui aussi épaté que je sois venue de Paris, juste pour assister à un concert d'Alexander, puis m'avoua très vite que lui-même n'avait jamais raté un seul concert de sa vie. Je lui confiais que je ne pouvais pas ne pas être là ce soir, qu'une force invisible m'avait poussée à voler jusqu'ici. Que je ne pouvais absolument pas rater ce rendez-vous, que je ne voulais pas quitter cette terre, un jour, sans être venue écouter au moins une fois Alexander...

    Antonin me rassura quant au scandale qui venait de se dérouler sous mes yeux, et me dit que c'était assez habituel dans les concerts de Gradsky, que maintenant tout devrait reprendre son cours calmement, les saboteurs ayant quitté la salle... Il me dit aussi que la Russie manquait cruellement de bons ingénieurs du son… Puis il me parla de la puissance indescriptible de la voix d’Alexander, je venais d’en prendre la mesure quelques minutes auparavant et j’éclatais d’un rire joyeux !

    Il me dit qu'Alexander lui avait confié qu'il allait chanter des nouvelles chansons, il pétillait en me disant cela, son regard s'enflammait...

    Nous échangeâmes jusqu'à ce que les lumières s'éteignent, il retourna à sa place et Andreï reprit la sienne à côté de moi.

    La seconde partie du concert allait commencer. Je flottais, ne sentant plus ni douleur ni bien-être, je n'étais plus qu'une âme assise sur un fauteuil de velours rouge coquelicot...


    Musique

     


    9 commentaires