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    Привет !

     

    Je suis toujours au pays d'Alexander Gradsky, et j'adore les dimanche ! Depuis ce matin, je cherche, je lis, je traduis (hum!), j'écoute , je scrute, je sens, je touche, je rêve, j'apprends, j'aime...

    Avez-vous déjà rencontré dans votre vie, un homme qui puisse vous dire :

    « avant d'avoir chanté les plus grands airs d'opéra, j'ai été rocker, bien avant que tu apprennes à danser le Kazakchok devant ton miroir :-), moi j'avais déjà repris les titres d'Elvis Presley, je jouais de la guitare à douze ans, mais auparavant j'avais commencé par le violon, ensuite je maîtrisai douze autres instruments, j'ai étudié à l'Académie de Gnessine, puis des années plus tard, j'y ai été professeur, j’ai écrit la bande originale d’une quarantaine de films et aussi plusieurs opéras, et le dernier m’a pris trente ans, eh oui ! …

    J’ai écrit de la musique pour des ballets, des documentaires, des films d’animation, et j’ai chanté le rôle réputé le plus difficile du répertoire, au théâtre du Bolchoï : l’astrologue du « Coq d’Or » l’opéra de Rimsky-Korsakov. J’ai donné des récitals au Carnegie Hall de New York, tu sais à l'Ouest... J’ai chanté à Moscou avec  Elton John, Liza Minelli, Charles Aznavour, Sammy Davies Jr (imaginez !) Kris Kristoferson, John Denver, j'ai même été le premier artiste soviétique à enregistrer un disque avec un chanteur américain...

    Mais j’ai aussi écrit de la musique sur les merveilleux poèmes des plus grands écrivains russes, et même sur les poèmes du français Paul Éluard, un de tes auteurs préférés. Et puis j’ai aussi composé des ballades, sublimé des chansons folkloriques russes et touché le cœur de tous les publics, de la ménagère qui fredonne mes mélodies dans sa cuisine aux plus grands intellectuels de mon pays, j’ai même ému  aux larmes Andreï Konchalovski en direct live ( brillant réalisateur de "Maria's lovers", un des films les plus chers à mon cœur )

    J’ai épousé et aimé quatre femmes sublimes, j’ai lutté toute ma vie pour mes idées, j’ai été courageux, acharné, audacieux, déterminé, énergique, anticonventionnel, passionné, irrésistible, insatiable,  inclassable, parfois impétueux et indomptable, si indomptable !

    Je suis un homme libre ! »

    Vous n’y croyez pas ?  Moi non plus ! Et pourtant....

    D’ailleurs, je me dois d'être honnête, il ne me l’a jamais dit !

    Je l’ai découvert toute seule, toujours sur mon chemin "à la recherche d’Alexander Gradsky" ! ✿

     

     

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  • En 1974, j'avais 14 ans…

    Je portais des pattes d'eph, des foulards dans les cheveux, des bagues à tous les doigts, des chaussures à plate-formes qui me grandissaient d’au moins 12 cm, de grosses lunettes rondes, j’allais au lycée et je jouais du piano, et j’étais déjà folle de musique, mon petit « mange-disque » engloutissait voracement les Beatles, les Stones en passant par Bach, Mozart, Chopin ou Tchaïkowski…

    Peace & Lowe à fond… C'était le temps des fleurs ✿...

     

     

    "Toi et Moi"  "Ты и я" extrait de la bande originale de

    "Romance for Lovers"
      

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    Pochette originale de la B.O "Romance for Lovers"

     

    Et pendant ce temps... dans la vie d'Alexander Gradsky, en cette année 1974, ce fut l'effervescence !

    Vous n'avez sans doute jamais oublié cette année-là de votre vie, Mister Gradsky ?

    Puis-je vous en  rappeler quelques bribes ?


    La sortie du film « Romance for Lovers » d'Andreï Konchalovsky, sur lequel vous avez créé votre première bande originale, vous propulse alors au rang de star ! Déjà insatiable et plurivalent, vous avez non seulement composé une partition remarquable et moderne, mais vous en interprétez les chansons avec brio. C’est un immense succès, porté par l’extrait du "Chant des Oiseaux" ( "Песня о птицах"  qu'Automnia, ma correspondante moscovite, a eu la gentillesse de nous traduire en français ici ), qui vous a définitivement ouvert les portes de la célébrité !


    Le fameux magazine américain Billboard, qui est une référence internationale en la matière, vous a nommé « Star de l'année » pour votre contribution à la musique du monde !


    Du monde ?  Et je n’en savais rien, Mister Gradsky, ainsi que la plupart de mes compatriotes !


    Cette même année, non content d’être déjà un rocker reconnu dans votre pays, vous obtenez avec les honneurs, votre master de la  légendaire Académie de musique Gnessine, école de musique d’élite, en tant que chanteur soliste d’opéra et de musique de chambre, puis vous êtes lauréat au très respecté festival international de la chanson de variété  de « la Lyre »   à Bratislava (Bratislavskaïa lira).


    En 1974, année extraordinaire s'il en fut, Alexander, vous ne courez pas, non !
    Vous volez littéralement, comme vos fameux « Oiseaux » !


    Vous vivez à un rythme effréné ces douze mois prodigieux.Votre popularité est telle, qu’on vous donne la possibilité de jalonner votre pays au travers d’une grande tournée qui vous mène de salles surpeuplées en stades bondés, vous y donnez trois concerts  de deux heures chacun par jour ( ! )  ; vous rencontrez votre public, il en reste ébloui, fasciné et heureux ! Leur enthousiasme et leur amour fidèle envers vous, traversera les décennies suivantes.


    Votre voix d’une étendue de trois octaves et demie ne peut laisser personne indifférent, surtout que vous  l’utilisez déjà, du haut de vos 24 ans,  avec une parfaite maîtrise et dans un répertoire innovant et totalement inhabituel, surtout lorsque vous vous produisez avec votre groupe « Skomorokhi », « les Bouffons », avec vos orchestrations aux sonorités hard rock !


    Tellement innovant et audacieux que vous réussissez à « secouer » les conservateurs académiques, les organisateurs étatiques des « Philharmonies », qui géraient tous les concerts de musique à l’époque, et leur faites admettre que le rock est bien de la Musique  !


    Vous leur avez arrachée la bénédiction nécessaire à l’ouverture d’une ère nouvelle dans la musique russe !


    Vos pulsions de vie, votre force de conviction, étaient irrésistibles, Alexander, et vos ressources inépuisables !


    Votre talent et votre charisme hors du commun, ont réussi à créer une passerelle enchantée entre la tradition musicale rigide et la créativité vertigineuse de votre temps ! Vous avez ouvert une brèche dans laquelle vos contemporains musiciens se sont littéralement engouffrés !

    Le rock russe est véritablement né cette année-là sous vos doigts, sur votre guitare, via votre voix et la puissance de vos dons multiples.


    Monsieur Gradsky, nos chemins n’ont que mis trente-six ans à se croiser. Qu’est-ce que quelques années au regard de la découverte d’une telle félicité, d’un tel trésor, d’une œuvre aussi profonde que la vôtre, qui traversera les temps, j’en suis certaine.


    Mister Gradsky, je suis vraiment enchantée d’être l’une de vos contemporaines.


    Bien à vous,


    Lowe✿

     

     

     

     

     


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    Paroles & musique Alexander Gradsky - "Южная Прощальная"

    "Adieu au Sud"

     

     

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    "Nessun Dorma" extrait de " Turandot"  de Giacomo Puccini

    Par Alexander Gradsky le 3 Novembre 1999, jour de son anniversaire.

     

    Vous pouvez sourire Mister Gradsky...

    Les étoiles ne sont pas près de pas s'éteindre...✿

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    Que personne ne dorme, que personne ne dorme,
    Toi non plus, oh, Princesse
    Dans ta froide chambre ,
    Tu regardes les étoiles
    Qui tremblent d’amour 
    Et d’espérance

    Mais mon mystère est scellé en moi-même
    Mon nom personne ne le saura !
    Non, non, sur ta bouche je le dirai
    Quand la lumière resplendira !

    Et mon baiser brisera le silence
    Qui te fait mienne !

    Personne ne saura son nom...
    Et nous devrons, hélas, mourir, mourir !


    Dissipe-toi, Ô nuit ! Dispersez-vous, étoiles !
    Dispersez-vous, étoiles ! À l'aube je vaincrai !
    Je vaincrai ! Je vaincrai !

     

    P.S. : special dedicace @ Marquise de Savigny ;-)  ✿


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    "Let us begin" Why are we making weapons for ?

    John Denver et Alexander Gradsky

     

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    Alexandre Gradsky, a passé des messages forts tout au long de sa vie d'artiste, par ses textes, sa musique, bien sûr, mais ce qui me touche encore plus, par ses actes, et ce, à de nombreuses reprises et pour des causes graves, courageuses, et souvent dérangeantes.

    La rencontre de l'américain John Denver (31 décembre 1943 – 12 octobre 1997), chanteur country et écologiste, fils d'un officier de l'armée américaine et d'Alexander eut lieu à Moscou en 1986, et a été à l' origine de l'enregistrement de cette chanson profondément antimilitariste et pacifiste. C'est la première fois qu'un artiste soviétique enregistra sur un label américain (RCA). Les images poignantes, que vous voyez dans le clip sont tirées d'un documentaire de Anatole Konowarski. On peut parler de symbole en ce qui concerne ce duo totalement impensable (accompagné des Chœurs de l'Armée Rouge ),qui se produisit sur scène à Moscou mais aussi au Japon ainsi qu'aux États-Unis.

    Au début de la vidéo, John Denver raconte qu'il avait été visiter, lors d'une tournée en Union Soviétique, le cimetière Pisskarev au Mémorial de Leningrad, la vision de ces 600 000 tombes l'a bouleversé et il a commencé à écrire les paroles de "Let us begin". Il nous dit qu'il considère ce duo,  comme ce qu'il a fait de meilleur dans sa vie. Il parle avec beaucoup d'affection de "Sasha". Les deux hommes sont restés amis.

    On peut noter que, par la suite, RCA qui appartenait à General Electrics n'a pas renouvelé le contrat de John Denver, malgré les ventes phénoménales de ses disques. La rumeur veut que G.E., un des plus grands fabricants d'armes du monde, ait été offensé ...

     

     

     

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    Mister Denver, Mister Gradsky, thank You very much for what You did !

     

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    Peace & Lowe✿


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